31 juillet
Après la pluie matinale, le calme revient, le soleil montre le bout de son nez. Difficultés à se connecter devant le Rema, mais possibilité à la bibliothèque de Leknes, hélas elle n’ouvre qu’à 11h et il faut un code.
Les montagnes et les fjords s’éloignent momentanément, laissant la place à une plaine fertile, cultivée ou marécageuse.
Regardez bien trois chèvres broutent sur le toit…
Par un tunnel gratuit long de 1700 et quelques mètres, passerons sur l’ile Flastayova, une route étroite qui caracole entre montagne abrupte et fjord qui prend des teintes sombres sous le ciel redevenu rapidement gris.
Nustjord : un des plus anciens villages de pêcheurs, classé au patrimoine de l’Unesco, à ce titre la visite sera payante. Autour d’un quai en fer à cheval sont disposé de petits robuers rouges datant du 19ième, ce qui donne à ce petit port un charme particulier. Il possède sa propre station de stockage du poisson et l’on peut voir les échafaudages ou sèchent les morues de Février à avril. Nous pourrons visite la forge, la maison à bateaux, la scierie et l’usine de production d’huile de foie de morue. Hélas le temps est si maussade que tout est un peu terne dommage. Il est quand même agréable de flâner dans ce petit coin tranquille malgré quelques visiteurs.
Repas de midi juste avant le village, et voilà que la pluie commence à tomber.
Nous poursuivons notre itinéraire sans grand enthousiasme, vu le temps qui perdure. Les à-pics déchiquetés et sombres semblent jaillir de l’eau, à leur pieds de beaux petits villages s'y lovent, villages où se mêlent odeur de morue et de varech et où les séchoirs à poisson envahissent les quais. Parfois la côte est plus douce et des basses terres viennent mourir tranquillement dans la mer.
Franchissant le fjord, un pont nous permettra de sauter sur l’ile Moskénesoya, la végétation se fait plus rare laissant la place au rocher, le paysage se durcit devenant même austère sous ce ciel qui déverse de gros sanglots. Fjord et ciel se confondent dans une grisaille infinie.
Nous côtoierons quelques fermes marines.
Hamnoy , un fjord idyllique, un petit village tout en couleur, où nous pourrons faire pleins et vidanges à l’aire de service située à l’entrée face au port.
Reine : porte fort bien son nom, un décor grandiose, des montagnes sculptées et sombres, un fjord magnifique, des maisons colorées, un des plus beau paysage des iles. On ne se lasse pas de contempler malgré le temps.
Inlassablement nous continuons à rouler, prochain arrêt Moskenes où nous nous renseignerons pour le ferry sur Bodo, finalement guère plus cher que celui de Svolvaer Skutvik et moins de route à faire pour rejoindre Bodo. Demain nous embarquerons donc, sans doute à 10h30, pour environ quatre heures de navigation.
L’ultime village des Lofoten est Ä, vous direz « O », en effet c’est ainsi qu’il se prononce, là, la route s’arrête. Encore un village charmant aux allures de bout du monde, un peu « trollesque » sous cette pluie qui ne cesse de tomber. Garés sur le parking après le petit tunnel nous flânerons dans cet adorable petit port aux robuers rouges, et visiterons le Torrfiskmuseum où le patron polyglotte s’exprime aisément dans la langue de Molière.
Nous sommes habillés comme en plein hiver…..
Cette usine qui a fermé ses portes en 1993 a été transformée en musée. On y apprend tout sur la morue, de la pêche au séchage, au stockage et à l’exportation, le plus souvent en Italie ou au Portugal. Le petit film en Français est très instructif, comme en 2003 nous aurons notre café ou thé à la sortie. On peut facilement imaginer l’agitation qui peut régner dans ce petit port de 400 habitants durant la saison de pêche au skrei (cette variété de poisson de la mer de Barents venus frayer dans les parages), pêche très réglementée et contrôlée. Mais la morue sent « bon l’argent » mais s’est une richesse qu’il faut protéger, elle n’est pas inépuisable, sinon il n’y a rien d’autre à faire ici.
« La morue Royale » souvent devant les maisons, une morue au front haut, pendue à un fil de laine, permet à un œil averti de connaitre la situation météorologique.
La pluie continue son bonhomme de chemin, comme souvent ici, en effet les montagnes forment une barrière infranchissable, rendant souvent inévitables les précipitations, elle cessera de tomber tardivement vers 20h laissant la place à un soleil pâlichon.
Notre chambre à coucher n’est pas folichonne ce soir, bien qu’entre fjord et montagne, un simple parking au bord de la route. Après les coins superbes que nous avons trouvés, nous devenons un peu difficile….
01 Août
Il pleut, les sommets dont dans la brune, nous partons vers 8H30 pour prendre le ferry qui va nous conduire sur le continent à Bodo.
Au port.... l'attente....
L'embarquement.
La grande barrière des Lofoten, chargée de brume, disparait peu à peu.
Au départ tout va bien.
Bien que le fjord semble très calme le ferry nous secoue énormément et les âmes sensibles ont beaucoup de problèmes. Bien qu’installées sur le pont nous restons un peu prostré, courant au WC ou à bâbord pour libérer nos estomacs.
Durant la traversée...
4h de traversée c’est vraiment long. Mais certains vont très bien, heureusement.
Arrivée sur Bodo... Barbel et moi n'avons rien vu....
Arrivée à Bodo je suis si mal que nous restons quelques heures au port, puis enfin prenons la route, et arrêt dès qu’un parking se présente. Barbel a pas trop mal récupéré. Pas super, mais on fait avec et je remercie infiniment mes amis qui ont eu pitié de moi.
02 Août
La forme n’est pas vraiment au top, mais rien de comparable avec hier. Jack et Barbel prennent la tête pour m’éviter de lire la carte. Un petit retour en arrière pour payer l’auto pass d’hier. La dame ne semble pas très au courant mais nous confirme que si nous sommes inscrit il vaut mieux ne pas payer cela sera débité. En effet lors de l’inscription en France nous n’avons pas pu mettre de somme comme prévue, mais seulement 1 krone qui d’ailleurs à été débité, sinon la facture sera envoyée. A suivre …..
Confortablement installée sur le siège avant, alors que tout le monde s’active, je contemple le paysage, un fjord entouré de collines, faisant penser à un lac, mais hélas il reflète un ciel triste à mourir.
La R17 est une route sinueuse, les montagnes aux cimes pelées ou rocailleuses dessinent des frontières déchiquetées entre ciel et terre.
Nous passons par de nombreux tunnels, nous longeons, surplombons, traversons des fjords où se mirent parfois des montagnes enneigées
ou des robuers rouges.
Repas de midi au bord d’un fjord.
Les glaciers se profilent d’abord sur les cimes,
alors que celui de Svatisen (deuxième glacier de Norvège avec 370km2)aux reflets bleutés dégringole de près de 1600M pour s’arrêter à une vingtaine de mètres de fjord, étrange endroit minéral et glacé à basse altitude.
Le fjord prend de belles couleurs émeraude, les villages s'illuminent dès qu’il y a un rayon de soleil, mais ils sont, hélas, vraiment furtifs.
Ferry entre Foroy et Agdkaret, environ 10’ de traversée et voilà la pluie fine mais tenace qui recommence à tomber, encore une fois pour la soirée.
Deuxième traversée, environ une heure entre Jetvik et Kilboghamn, avec passage su cercle polaire et arrêt sur une petite ile.
Cette fois je vais me coucher avant que l’on me fasse monter sur le pont ainsi la traversée se passe sans problème.
Arrêt pour la nuit quelques kilomètres plus loin sur un parking.
